Bombay, Inde

13 mai 2007, 08h57, heure de Bombay.

VIOLENT ! Il n`y a pas d`autre mot pour decrire ce qui m`arrive. Voila cina heures que je suis en Inde, et je suis deja a bout!

Tout a commence a l`aeroport, ce matin. Je me suis fait prendre d`assaut par une foule de conducteurs de Rickshaws motorises. En, il y en a partout. Les rues sont encombrees de rickshaws et de taxis tous identiques. Et, en tant qu`etranger, ils ne cessent de m`appeler, sonner en m`approchant, me demander ou je vais.

Il semble que parler l`anglais est ici une question de survie

J`ai donc, parce que je ne suis pas vraiment un touriste, decide de marcher jusqu`a la station de train la plus proche. Une heure de marche donc. Et le visage d`une pauvrete d`autant plus absolue que pour eux, je suis le symbole incarne de la richesse au`ils n`ont jamais eue ni n`auront jamais

Dans la grande allee aui part de l`aeroport, des centaines de gens dorment sur le cote de la rue, parfois recouverts de mouches. Des chiens partout !

Et puis, la comme apres, dans le train, la vision d`un monde ou la proprete n`entraparait que sur des pubs elle-memes crasseuses.

A un moment, deux hommes me courent apres, avec une insistance de plus en plus desesperee et violente. Je le vois, leur desespoir ! Je vois aussi les mecanismes dans leur tete qui tournent tres vite, et je sens avec une terreur demesuree approcher le moment ou ils vont decider de se jeter sur moi, de passer de demandeurs a obteneurs. La rue est vide. Finalement je m`en tire en ne basculant pas dans l`hysterie paranoique que je traine derriere moi, toute proche, depuis. J`insiste avec toute la lourdeur que je peux sur mon statut d`etudiant, mon absence absolue de moyens. L`un me prend par la main. Je comtinue ma tactiaue, toujours aussi terrorise. J`accelere le pas, tout en m`arretant parfois pour me retourer et leur dire que je comprend, que je les entend...

BOUM ! BOUM ! BOUM ! C`est mon coeur qui bat a un rythme d`enfer. J`ai tout oublie. Je ne repenserai a vous, mes amis, qu`au moment ou je me pose pour vous ecrire. La journee dure un siecle. La peur au ventre, j`ai debarque dans un pays, une ville, dont j`ignore TOUT !

Je ne sais pas si vous imaginez ces regards, qui s`appesantissent sur moi. Aujourd`hui, j`ai frole la folie, la solitude absolue. Je n`aurais jamais ete pret a ca. Et si je suis la ce soir, vivant malgre tout, habille en passe-partout, sandales, tee-shirt et pantalon quelconque, appareil photo enfoui pofondement avec mon journal, mon carnet, une bouteille d`eau et un stylo dqns un sac plastiaue que je ne quitte pas une seconde, c`est grace a deux hommes, dont l`un est est tout sauf un personnage facile.

La suite au prochain numero !

Comments

[lola]

sa comence sur lé chapo de roue !
c passionen !
bisou