18 décembre 2007
Farrelly wonderland
Disons-le franchement : le cinéma des frères Farrelly est un cinéma salutaire ! Dérangeant, libre penseur. Un cinéma qui questionne la société de manière franche, intelligente, hilarante, et, si l'on est ne serait-ce qu'un peu sensible, profonde et humaine.
Je parle en particulier de Shallow Hal (littéralement "Hal le superficiel")("L'Amour extra large" en France, titre absurde qui déporte totalement le sens du film), qui remet en cause avec la corrosivité très spéciale des frères Farrelly, les critères de la beauté, ceux qui régissent une très grande partie des rapports humains. Un film jouissif, moins hilarant que "Les Femmes de ses rêves" certes, positivement déchaîné de ce point de vue, mais d'une justesse de ton qui ne cède jamais à une tentation que je pourrais qualifier de "hollywoodienne".
Car si l'on y regarde de plus près, on verra des réalisateurs intègres, et qui se saisissent dans Shallow Hal d'un concept visuel qui n'aurait eu aucun sens hors du cinéma, pour dénoncer la connerie et la superficialité que n'importe qui peut avoir. Quand un homme qui n'a de sa vie fait attention qu'à l'apparence ne perçoit plus que la beauté intérieure, qu'advient-il ?
L'originalité des Farrelly repose dans quelques concepts simples exploités avec intelligence, sensibilité et un humour parfois dévastateur, le tout servi par un talent de scénariste solide et une réalisation efficace.
A voir absolument !
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