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dgrverrances
23 mars 2008

Esquisse de réflexion sur la liberté intérieure

Juste quelques pensées... Il y a de ces choses dans la vie, qui comptent plus que le reste. Elles dépassent les désirs simples les satisfactions égoïstes, même si, chez la plupart, elles s'en servent. Ces choses ont maladroitement été interprétées et portées à la plupart sous la forme de la "morale", de règles simples et basiques. Ne pas tuer, faire le bien, tendre l'autre joue. La réalité profonde qui se cache derrière cela est une liberté de soi qui permet de faire librement les choix cruciaux de sa vie. Et la "morale" en est une perversion(une généralisation manipulable qui n'en saisit pas l'essence, à l'image de gens normaux qui veulent simplement vivre), du point de vue d'un puriste... Il s'agit d'une liberté que je peux imaginer, dont j'ai quelque chose que je qualifierais sans doute de vision. Tout le monde l'a, je suppose. Quoi de plus normal ? Qui ne rêverait pas de pouvoir toujours faire le juste choix, de faire le bien autour de soi, et d'apporter un peu plus de lumière dans le monde ? Quelque part, quand on se rend compte à quel point le chemin est long, à quel point il est ardu, et à quel point on est peu aidé, on laisse filer ce rêve... Quoi de plus normal ? Je me retrouve à me demander comment on vit en sachant très clairement qu'on est tout sauf un exemple de cette liberté, de ces choix qui se distinguent de la bassesse. Je suis de ceux-là. Incapable de m'élever, de faire les choix nécessaires. Quand j'essaye de me tourner pour faire face à un côté, je suis faible sur tous les autres. Faible, humain, épuisé de désirs, de peurs, de recherche de confort... Incapable d'assumer quoi que ce soit... comme je l'ai souvent regretté, je n'ai pas de maître. Mais je continue de rêver. maladroitement, et sans doute pour échapper à la complexité de la vie, mais de rêver quand même. Chacun porte en lui sa part d'égoïsme. Un part nécessaire. Désir de reconnaissance, attachement au plaisir, sous toutes ses formes, sentiment de puissance, que sais-je encore. Chacun ses asservissements, ses désirs constructeurs (trop souvent destructeurs ou auto-destructeurs). Ils font la vie, jusqu'à un certain point. Mais l'humanité naturelle a ses limites. Une fois qu'on les atteint, une fois qu'on a grandi assez, la recherche de soi-même commence. La vraie recherche. Celle de la sagesse, celle des choix librement consentis... Une recherche d'autant plus difficile que presque rien ne nous y aide. C'est comme de marcher sur un chemin invisible. Rien ne nous guide. Il faut le sentir, faire appel à autre chose que nos sens habituels. Et surtout, il faut sentir le juste milieu. Sans arrêt. Et qui n'est pas désaxé, biaisé d'une certaine manière ? Tout le monde a ses douleurs enfouies, ses blessures qui ne demandent qu'à être soignées, que ce soit un amour fini trop tôt, un manque de confiance en soi dû à une blessure reçue trop tôt, ou quoi que ce soit d'autre... Et s'il n'y a pas de blessure majeure, les petites blessures quotidiennes en prennent la place, les petites choses remplaçant les grandes. Si l'être humain se construit autour de désirs et de plaisirs, il se construit aussi autour de manques et de souffrances. La véritable sagesse consisterait-elle à échapper à ces lignes de construction humaine normale, à aller au-delà ? Je ne connais pas les textes des différentes religions et sagesses, et je ne les connaîtrai probablement jamais, mais je suis persuadé que c'est là qu'est le chemin... J'en cherche, parfois, la clé. Mais, incapable d'endurance, de résistance à la frustration, je n'ai jamais pu y poser un pied ferme. Sans force de caractère, toutes les portes sont fermées. Alors je cherche la porte qui m'ouvrira toutes les portes, ou qui m'en montrera le chemin en tout cas...
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