Absolue nécessité !
Depuis les trois ans que je fréquente les cinémas avec assiduité, jamais il n'y a eu tant de chef d'oeuvres en même temps, tant de merveilles cinématographiques à découvrir.
En voici trois. Trois parmi tant d'autres...
La première, et la plus importante, est Slumdog Millionnaire, film innovant et merveilleux de Danny Boyle, qui révolutionne chaque genre possible et imaginable, l'un après l'autre. Et quand je parle de merveille, elle est d'autant plus grande que le chemin est éprouvant. Car Slumdog Millionnaire n'est pas un film "gentil". C'est un film réel, à la fois dans une certaine approche ultraréaliste, et qui pourtant laisse une grande part à la réalité de l'espoir et du rêve, de l'imaginaire.
Bref, c'est un film lumineux, qui va vous éblouir si vous ne l'avez pas déjà vu !
Deuxième merveille. Certainment moins connue de vous, et que, malheureusement, la plupart d'entre vous ne verront sans doute pas : Morse (Let The Roght One In). De cette ode poétique et sobrement sanglante à l'enfance et à ce mythe qu'est le buveur de sang, il est impossible à un être sensible de sortir indemne. La mise en scène, la photographie est éblouissante. C'est à cela que l'on reconnait l'art, à l'opposé de ces films sans goût (qui ne laissent pas de goût), pâle, Morse joue avec la profondeur, dans chaque cadre, chaque plan, chaque scène. La profondeur de plan, profondeur sans fin de l'âme.
Morse est l'histoire d'une rencontre. Celle d'un gamin et d'une fille vampire. Il prend son temps, dévoilant chaque chose en son temps, chaque reflet de l'âme. Oeuvre personnelle et puissante, avec sa liste de défauts (trop long car voulant couvrir chaque aspect du mythe, parfois ridicule par manque de moyens, une approche de film indépendant, qui peut en rebuter pas mal) au final mineurs. Car ce qui reste, c'est la beauté extraordinaire, la chaleur humaine qui émane de chaque plan de ce film qui nous vient de scandinavie, et laisse longtemps après, l'amertume de cette amitié/amour impossible.
Grand Prix de Gerardmer.
Pour en savoir plus : La critique de dvdrama
Troisième chef d'oeuvre, celui de David Fincher, cette fois : Benjamin Button. Un film extraordinaire, conte philosophique et histoire d'amour la plus pure et la plus belle qui soit, parfois un peu énervante certes. A travers ce film, je n'ai cessé de rire et pleurer, le plus souvent en même temps. Et bien qu'il y ait quelque chose de fondamentalement classique dans son approche, ainsi que trente minutes en trop, peu importe. Car au final, Benjamin Button est un film qui restera dans l'histoire du cinéma, et on le regardera encore dans cent ans. Parce qu'il est ce que le cinéma peut offrir de meilleur : une vision incarnée, grâce à un défi technique incroyable.
2008 était l'année de la revanche des Geeks.
2009 est l'année de la revanche des créateurs en général. Ils ont suivi l'exemple de ceux qui, parce qu'ils vivent peut-être plus dans un monde intérieur, ont appris les premiers les chemins de la création dans cette industrie impitoyable qu'est le cinéma.
A vous les studios !