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dgrverrances
14 octobre 2009

Post scriptum, ou introduction préemptive au poème intitulé "De la Souffrance"

Je tenais à préciser deux choses.

D'abord, je n'ai pas écrit depuis un temps très très long, hors quelques rares exceptions. Dans tous les cas, le domaine de la poésie est resté en friche pour moi depuis à peu près trois ans. Il y a longtemps, dans une autre galaxie, ma vie était construite et prenait sens entièrement autour de l'acte d'écriture, et spécifiquement autour de l'écriture de la poésie. L'écriture, à proprement parler, ne constituait qu'une fraction infime de l'ensemble du processus. Tout le reste de mon temps était orienté vers cette condensation finale de tout ce que j'accumulais le reste du temps. Prédisposition organisée au processus partiellement inconscient de création de la poésie.

 

Depuis trois ans, introduction à la réalité et à la vie active oblige et suite à une modification idéologique du cadre dans lequel mon système d'exploitation mental opère, la poésie a cessé d'être au centre de mon être. Donc, réécrire est extrêmement pesant, et sans le support d'un processus mental total organisé en vue de créer, c'est quelque chose d'extrêmement maladroit que je publie ici.


Deuxième remarque. Cette maladresse est encore accentuée par le fait que je viens de réaliser où reprenait ce chemin que j'avais interrompu en parvenant à ce qui, à mes yeux, était un achèvement accompli de la forme poétique qui constituait la forme et la matière de mon art. Et ce nouveau plan d'existence de l'écriture est une forme complexe et libre de prose poétique. Ceci en est le premier texte. A chacune de mes étapes, il m'a fallu plus d'un an pour parvenir à quelque chose de potable. Comme je n'ai aucune intention d'exercer mon esprit à cela, ceci est un morceau pour donner vaguement une idée de la direction où ma poésie aurait pu aller dans d'autres conditions.

Une des raisons pour lesquelles cela n'ira sans doute nulle part est que mon besoin interne d'écriture s'est effiloché au fil du temps. Il n'en reste que de vagues lambeaux. La souffrance a perdu sa place centrale dans ma vie (ce texte est sorti de la corroboration de l'effet sur mon esprit de deux films éprouvants : Boy A (un bijou !) et La journée de la jupe, vision acerbe et noire du système éducationnel d'aujourd'hui) Mon handicap de volonté m'oblige à laisser tomber toute ambition dans ce domaine et à accepter une vie de passivité.

 

Ceci dit, c'est mon plaisir de vous donner à lire ce petit morceau qui vient malgré tout de moi, et que je ne peux renier, parce qu'il est moi, à cet instant donné. Et ceci indépendamment du fait que lui et moi allons dériver vers des Terres différentes au fil du temps.

Poétiquement vôtre

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Commentaires
N
Daniel on croirait une voiture tentant d'avancer en utilisant ses quatre freins.<br /> <br /> Tel le peintre qui livre une oeuvre démente en disant "voici ce qui se passerait si je peignais".<br /> <br /> Daniel tu n'es pas condamné<br /> ni un condamné.<br /> <br /> Ni un con damné, for that matter, malgré tous tes efforts pour le croire.<br /> <br /> <br /> <br /> tu es un quand, un sacré quand.<br /> par ce quand l'impatience et le desespoir alternent.<br /> <br /> tu es un qu'on, un sacré qu'on.<br /> Parcequ'on va y arriver, and you're not alone<br /> <br /> tu es un qu'il, un fieffé qu'il, jusqu'à la quille,<br /> pourvu que tu aies ta "quill"<br /> <br /> tu as marqué ton premier strike sous mes yeux,<br /> and it feels good doesn't it ?<br /> <br /> you're still on the road, the open road, man.<br /> the unexpected road, man.<br /> and we all are.<br /> <br /> Together.<br /> (come)<br /> boom boom<br /> over me.
dgrverrances
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