L'ultime Liberté
Suite à une agression violente, j'avais besoin d'exorciser ce qui continuait de tourner dans ma tête, voici donc un poème trop long et non retravaillé...
L'Ultime liberté
J'ai toujours voulu mourir au coin d'une rue, perdu au fond du trou
bourreau, victime, coupable
et seul auteur de tout méfait, de toute violence
commise, subie, aimée
j'ai ce rêve de silence, parfois, d'ultime liberté
de coup porté à la mâchoire, de vie, d'espoirs brisés
cette violence qui s'exaspère, verse mon sang
par litres
à la risée d'un monde qui m'ignore
et me brûle partant tandis que j'hurle à tort
qu'une rafale m'attend et meurt, en attendant
de rire un peu trop fort, au fond d'un trou saillant
de ma peau délicate, mon teint ampoulé se fissure, éclate, et livre son corps et son sang
les os liquéfiés je glisse, glacé, éboulis d'hématomes pensées
cette affreuse violence m'angoisse et me pousse à crier
je crie
je m'écroule
et je ris
puis je crie
et je hurle jusqu'à vouloir mourir
au coin d'une rue
je perd mon sang
tandis qu'une main molle se tend
l'esprit divague, vrille, et je ne sais plus rien
je ne sais plus savoir
je
n'est plus
tout se dissout
je ne respire plus
arqué
brisé
ultime instant de ce cri intérieur
et le corps a lâché
silence absolue
PEUR