Le Pont
De monts en merveilles
et de mythes en façade
tout se déchet
tout se dégrade
chaque homme perd le Nord et son Là
l’âme se vide, se fade, se vautre
On n’en finit pas de finir
Terre de l’incessant trépas
Un jour la vie commence
pourtant
et le cœur a vécu cent fois trop
mais qu’importe !
on se lance, avec toute la fougue des ans passés
Celle qu’on a accumulée au fil des déconvenues, des sourdes tristesses entretenues savamment
Au bord d’un gouffre illusion
seul
Lorsque le choix n’est plus
Faire la preuve de sa valeur ou pourrir
Avec la lenteur de la vieillesse qui approche, son suintement disgracieux
L’esprit alerte, se battre
Jusqu’au dernier neurone
Après avoir usé ses larmes, ses rêves et l’espoir qui restait
Se battre, toujours
Sans raison, par amour et passion, malgré tout, malgré soi
Parce qu’on a perdu trop, qu’on ne veut plus rien perdre
Qu’on a trop oublié la simple vérité
L’évidence d’une vie, de sa vie
Qui est
Egaré des méandres labyrinthe d’un esprit tortueux
ENFIN LIBRE !